8 oct. 2012

Lisboa




Position au 29

Le 25 10 2012

Ça sent le départ
Cela fait 5 jours que nous sommes à Lisbonne. Les journées passent vites et sont bien remplies. C’est toujours le même rythme :
-CNED by Soazig le matin pendant que je bricole ou assure l’intendance, enfin j’essaye. L’objectif de la matinée d’il y a 2 jours était de trouver une laverie automatique. Vous me direz rien de très compliqué dans une capitale. Eh ben non, impossible d’en trouver une dans les parages du port. J’ai fait bon nombre de Kilomètres dans les collines sur mon petit vélo pliant pour rien. La dernière personne m’a gentiment emmené dans un magasin de vente de fringues et l’avant dernière m’a demandé à quoi servait une laverie puisque tout le monde avait une machine à laver chez soi ….. bien sur.
Pour le reste, visite de l’aquarium sur le site de l’expo universelle de 1998, le Parco de Nacoes qui s’étend sur 60 hectares en bordure du Tage est impressionnant. Retour par le tram très remuant mais qui a bien fait rigoler les enfants.
Le lendemain, c’est direction la tour de Bélem , le monument des découvertes et le monastère de Jéronimo . Détour par la Pastéis de Bélém pour une dégustation des Pastéis de Nata… excellente…

Hier, journée trampoline pour les enfants avec les copains de ponton . En ce qui me concerne, c’est journée moteur avec la vidange et l’entretien de nos 2 camarades.
 
Nous avons trouvé sur une étagère de la Marina une peluche d’un Castor Paprec, trouvé entre 2 pontons par les marins du port. Nous avions emmené son cousin avec nous.
Nous ne savons pas encore si le départ prévu demain se fera pour un port plus au sud ou si nous filons directement vers les Canaries. La fin d’une dépression semble arriver sur les Canaries au moment de notre atterrissage.

le 21 10 2012
Enfin départ pour Lisbonne !!!
Il est 9H00 ce vendredi 19 lorsque nous sortons de la passe du Douro pour rejoindre la pleine mer. Nous venons d’escalader quelques montagnes russes pour réussir cette sortie.  Le courant de 3 ou 4 nœuds de la rivière qui sort à la fin de cette marée montante rencontre la houle de l’atlantique qui vient en sens contraire et lève une belle houle désordonnée.  C’est cette même houle, encore plus forte, qui nous a fait rebrousser chemin mercredi matin.
Nous passons devant le catamaran de Deb et Stephen, arrivés la veille et que nous avions rencontré à Camarinas.  Nous partons avec une météo annonçant peu de vent. Les 175 miles entre les 2 ports se font donc au moteur appuyés de temps en temps par nos voiles .
Nous voyons beaucoup de dauphins arrivés vers 16H00. Ils repartent aussi vite qu’ils sont venus, à notre grand regret.Vers 10H00, nous passons devant les iles Berlengas , en face de Peniche, sous le soleil mais les températures ne sont toujours pas celles que nous attendons et nous gardons nos habits « bretons » .
La nuit  a été calme, moins de pécheurs et donc de filets, mais un orage de mer s’est promené au large toute la nuit en zébrant le ciel d’éclairs. Nouvelle journée au moteur sans vent, nous arrivons vers 20H00 devant l’entrée du Tage et remontons doucement en passant devant Cascais. Nous humons les odeurs de la ville qui viennent gigoter devant nous en même temps que nous découvrons cette ville de nuit. La marée est haute depuis 1H30 et commence à descendre. Nous devons suivre les berges pour éviter d’être pris dans ce fort courant qui nous empêcherait de poursuivre notre route. Par conséquent nous entrons dans la Marina « Alcantara » seulement vers 2H00 du matin. Cela fait 2 heures que nous sommes au plus bas de la réserve de Gazole et nous sommes heureux de ne pas avoir fait l’entrée à la voile !!!
Nous rentrons dans la marina au son des basses des nightclubs proches et des bruits du pont  entièrement métallique « du 25 avril ». Pour finir nous sommes coincés derrière les docs de la ville, le seul intérêt de cette Marina est sa centralité pour les visites nombreuses que nous souhaitons y faire. Ce matin, la lecture des fichiers météo pour notre traversée vers les Canaries ne nous laisse pas entrevoir de fenêtre
Le 14 10 2012
Balade à Porto
Depuis 2 jours nous reprenons notre rythme de port, à savoir école pour les enfants avec « maitresse Soazig » le matin, pendant que je bricole le frigo tombé en rade et m’occupe de l’enrouleur de génois récalcitrant et d’autres petites bricoles.
L’après-midi, c’est visite de la ville. Nous profitons du passeur pour rejoindre l’autre berge  et longeons la rive pour remonter vers les jardins « do Palacio do Cristal »
 
Ensuite nous nous promenons dans les rues animées et vivantes du centre-ville  à l’architecture mêlant le rococo et l’art nouveau.

Nous en profitons pour trouver quelques fromages locaux pour accompagner une bonne bouteille de Porto Ruby.
Notre port tout neuf manque encore de toutes les commodités et se résume à une accumulation d’algéco en attendant que les travaux se finissent et montre bien le dynamisme de cette ville confronté au à la situation économique actuelle. La fin des travaux, réalisés sur fonds privés, est annoncée depuis bientôt un an. Il n’enlève pas la gentillesse et la bonne humeur du personnel de la Marina.
Nous avons repérer pour ce soir, dans une petite rue adjacente,  un petit restaurant qui fait des grillades sur des braséros directement sur le trottoir (poulpes , dorades, gambas…..).
Le 12/10/2012
Tranquille Mimile, le castor est de sortie
Départ le 11 octobre de Vigo, pour une fois de bonne heure, c’est-à-dire largage des amarres à 7H00 avec une météo annonçant dans la journée une bascule au nord - nord-est et assez peu de vent se renforçant dans la soirée.
La bascule se faisant plus rapidement que prévu, elle nous permet de descendre en route directe vers Porto. C’est le moment de sortir notre spi arborant notre fier Castor. Nous avions bien essayé de l’envoyer lors de la traversée du Golfe de Gascogne mais quelques réglages à revoir ne nous avait pas permis de le garder longtemps .
Une petite houle de ¾ arrière nous pousse gentiment vers Porto avec une heure d’arrivée prévue vers une heure du matin.
Encore beaucoup de monde sur la route avec des cargos et des pécheurs bien présents. Les lignes des jumeaux sont restées muettes cette fois ci. Vers 18H00, des dauphins nous rejoignent pour un balai magique et tout l’équipage est dans le filet à l’avant à applaudir, petits et grands enfants compris, les pirouettes et l’esprit joueur de nos nouveaux compagnons.
Tout va bien jusqu’à la traversée d’une zone de mouillage de gros cargo bien identifié sur notre AIS comme étant à l’arrêt. Notre route nous fait passer assez près d’un de ces derniers pour rejoindre la passe d’entrée assez étroite du Douro qui doit nous permettre de rejoindre Porto et la nouvelle Marina de Douro. Au passage de ce dernier, je vois un bateau pilote s’avancer rapidement vers nous, je me retourne et vois passer derrière le cata, à environ 50 mètres, le cargo de 120 mètres de long qui était, en fait en stand by, attendant l’arrivée  de la pilotine pour rentrer, là où nous pensions qu’il était au mouillage. Nous avons le droit à un bon coup de klaxon pour nous montrer qu’il est bien en route. Pas cool….
A peine remis de nos émotions, c’est à un bateau de pêche de nous passer sous les moustaches à fond les ballons.
Pensant en avoir fini de nos petites surprises, c’est sans compter sur le génois qui refuse de s’enrouler. Nous nous rapprochons de l’entrée et commençons à partir, au moteur, dans une valse de tourniquet nous permettant d’enrouler le génois (écoutes défaites) imprimant ainsi de joli rond sur notre trace informatique.
Nos documents étant antérieurs à la création de ce port, nous avions glané sur internet quelques infos avant de partir. La seule chose qu’il me reste en mémoire et qu’il se trouve sur la berge tribord. Nous remontons le Douro de nuit et profitons malgré l’heure avancée du fabuleux spectacle de la découverte de Porto de nuit et en particulier le passage du « ponte de Arràbida »  et la vue de l’ensemble des caves de Porto à proximité des berges. Nous devons nous résoudre à faire demi-tour au niveau du « ponte Luis 1 ».
le 9/10/2012:
Repos à Vigo
Fin de nuit assez difficile avec au programme et dans l’ordre :
-  Les axes d’un des 2 portiques de l’annexe qui se cassent dans un bruit sec , que nous mettrons 5 minutes à détecter, pensant dans un premier temps avoir tapé quelque chose, nous inspectons les fonds du bateau sans succès.
-  Le vent qui se lève vers 8H00, très changeant en force et direction pendant 1H30,  juste après une réparation de fortune du portique, et qui nous empêche sur ce bord de réduire la voilure avec un vent qui avoisinera les 25 nœuds.
-        Des pécheurs dans tous les sens qui nous obligent, après avoir diminué notre grand-voile, à virer pour les éviter, nous éloignant forcément de la route que nous souhaitions suivre.
-        Le jour que nous attendons impatiemment après une nuit noire sans lune et sous un ciel très bas finira par se lever vers 8h30.
       Les enfants se lèveront en pleine forme vers 9H00 après une nuit de 12 heures sans avoir rien entendu des péripéties de la nuit .
     C’est donc avec plaisir que nous embouquons l’entrée du Duro qui nous mène à Porto vers 13H00 et que nous posons nos amarres à 15H00 au Real Club Nautico de Vigo.
     Soazig aura réussi à voler 2H00 de sommeil en fin de matinée et moi la même chose une fois le déjeuner qui suivra notre arrivée     pris.Nous profiterons de la soirée pour prendre un verre bien mérité dans un bar à tapas.
      Le lendemain 11H00, un marinero du port viendra prendre le portique pour assurer les 3 soudures inox et m’aidera à le remonter, belle hospitalité espagnole.
L’après-midi est consacrée à la visite de cette ville, premier port de pêche européen, de 300 000 habitants aux rues escarpées .
Prochaine étape : Nous quitterons jeudi matin l’Espagne pour le Portugal et Porto.
le 8/10/2012:

Je reprends ma prose nocturne car nous venons de quitter à 18H00 le port de Camarinas après lecture et relecture des derniers fichiers météo,qui ne sont pas tous d'accord sur la fin de la petite dépression qui passe depuis 2 jours, mais comme dit l'adage "Qui trop écoute la météo passe son temps au bistrot". Nous y laissons donc Peter,capitaine au long cours anglais en partance vers madère qui depuis que nous sommes arrivés, regarde tous les soirs cette fameuse météo, un verre de Brandy à la main en nous indiquant que ce n'est pas encore pour demain. Et bien si mon capitaine!!! avec certes toujours un peu de houle mais un vent de 14 à 17 nds tout à fait maniable. Nous sommes en ce moment par le travers du Cap Finisterre, au niveau de l'entrée sud du rail où nous avons dénombré sur notre AIS avant que le soleil se couche une vingtaine de cargo dans les 2X2 voies. Toujours impressionnant de voir une telle concentration. Nous allons virer pour repartir vers la côte car nous sommes toujours au près dans de la houle, ce qui n'est définitivement pas l'allure préféré du bateau.Nous pensons arriver à Vigo demain vers midi. Bonne nuit à tous et pensez à nous cette nuit en vous levant pour aller
aux toilettes, nous serons en veille!!!!